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IA: Pourquoi j'ai engagé un super assistant RH ?

Γνῶθι σεαυτόν. Apprendre à se connaître soi-même, pour être mieux au monde. Hérité de mes années adolescentes, quand le grec ancien était encore au programme, j'ai ancré ce mantra exploratoire dans ma tête, et dans ma peau. Alors, forcément, l'augmenter d'une couche d'IA était très tentant ... 👣
IA: Pourquoi j'ai engagé un super assistant RH ?

L'un des enjeux professionnels auquel je suis confronté régulièrement, c'est de pouvoir me glisser dans les baskets des managers, des journalistes, des profs, des étudiants et des entrepreneurs, avec lesquels je monte des projets, pour essayer de bien comprendre leurs besoins, leurs freins et leurs réelles intentions, parfois dissimulées (souvent involontairement d'ailleurs) derrière des postures verbales et non verbales complexes.

Avec le temps, j'ai appris à en décoder certaines mais quid de mes propres angles morts à moi ? de mes propres biais ? de mon "câblage" naturel qui, si je lui suis reconnaissant de me permettre d'anticiper, de faire preuve de créativité dans ma gestion de mon temps, de mon énergie et de mes émotions, me joue aussi souvent un drôle de tour en me gardant fermement sur les mêmes rails, par facilité, par confort intellectuel ou tout simplement parce que, par nature, nous ne sommes pas entrainés à faire ce pas de coté pour observer nos propres comportements, à en challenger la pertinence ou à en critiquer rationnellement l'output.

Si cela fait longtemps que j'ai en tête l'idée de nourrir un LLM des articles, chroniques, rapports, dossiers et autres podcasts et vidéos youtube patiemment collectionnés depuis que je fais ce métier, jamais je n'avais imaginé pouvoir un jour disposer d'un assistant qui pourrait m'aider à en apprendre plus sur moi, à me mettre en face des yeux et à challenger mes propres façons de décider, les mécaniques qui font que je dis oui ou non à des projets, à me proposer de prendre une autre paire de lunettes que celle que j'ai d'habitude, afin d'explorer d'autres angles d'attaque pour trouver des solutions à des problèmes ou piloter des projets sur lesquels je suis en train de travailler.

(Et tant qu'à faire ce peu, éviter aussi de tomber dans le piège de "l'ami/psy IA" auquel on se confie quand on va mal et qui fini par vous conseiller de vous suicider ...)

Alors quand, en début d'année j'ai découvert grâce à Marie Dollé, l'existence d'un custom GPT, baptisé Wittflow (anciennement Moleskin) une sorte de guide de management conçu spécialement pour elle sur base de différents tests de personnalité, validés à la main par son concepteur, Eric de Rocherfort, ma curiosité a été piquée au vif.

Comment ça marche ?

Dans ce podcast, réalisé avec Eric après 7 mois d'utilisation, je reviens sur les principes-même qui régissent le fonctionnement de ce custom GPT.

J'ai vraiment apprécié la manière dont se construit le dialogue avec la machine, puisqu'il s'agit de répondre à un test spécialement conçu pour identifier ma façon de fonctionner, mais aussi avec l'humain en charge de les valider de manière qualitative, de leur donner du sens et d'activer tout le potentiel de la logique MECE (« Mutually Exclusive, Collectively Exhaustive » ou « Mutuellement Exclusif, Collectivement Exhaustif »).

Comment j'ai utilisé Wittflow ?

Au départ, je l'ai évidemment utilisé comme on utilise n'importe quel LLM. Ma principale erreur a été probablement de sous-estimer sa capacité à me faire réfléchir de manière différente. Il n'est jamais facile de se confronter à des avis contraires, ou brutalement honnêtes, sur des erreurs ou des angles morts qu'on a pas pu repérer dans son propre raisonnement. Par exemple, lors d'un projet de lancement d'un média, Witflow m'a vertement fait remarqué que j'avais manqué à mes propres recommandations en matière de customer discovery

Mais, dans la foulée, en poursuivant la conversation avec lui et en lui demandant de m'aider à identifier les next steps les plus pertinents, voilà ce qu'il m'a répondu :

Et c'est là que toute la puissance de Wittflow réside. Dans sa capacité à appeler un chat un chat et à me confronter à mes propres pitfalls. Chaque nouvelle discussion est une occasion de repartir, non pas à zéro, mais sur une base la plus pure possible de la connaissance qu'il a de moi-même, puisque le corpus sur lequel il a été entraîné n'est pas modifié ni mis à jour. Il ne se retrouve donc pas pollué par toutes mes autres recherches, contrairement à mes conversations avec ChatGPT (ou Claude, ou Gemini, etc)

Autre exemple

Au printemps dernier, nous avons commencé à discuter avec la direction de l'IHECS de l'opportunité de mettre en place de nouveaux programmes d'innovation afin d'encourager une pédagogie plus entrepreneuriale à destination des étudiants de master.

Tout au long de nos discussions avec la direction, qui a aboutit fin juin à la signature d'un nouveau contrat, j'ai alimenté nos réflexions avec les challenges que me proposaient Wittflow afin d'observer, avec un peu de distance, les angles morts de nos propositions respectives, les enjeux qui ne nous étaient pas apparus immédiatement, les biais de confirmation qui nous emmenaient potentiellement en dehors du scope que nous nous étions fixés.

(ci-dessous, 5 Do's et Dont'S que j'ai montré à la direction lors de nos discussions préliminaires)

Bref, Wittflow m'a accompagné dès les premières lignes du projet, jetées en vrac dans un doc, jusqu'à la rédaction à 4 mains avec la direction de la job description, en passant par le choix de l'intitulé de fonction et la finalisation du post Linkedin lors de l'annonce publique faite en septembre.

Est-ce qu'il y a des failles, des bugs, des inconvénients, des trucs chelous ?

Est-ce que je vais continuer à l'utiliser. Assurément. Est-ce que j'ai l'impression de "courir un risque" ou de "déléguer" mes décisions personnelles à une IA ? Non, il n'est ni ma psy, avec qui je continue de travailler sur mes trauma, mes émotions et mes ressentis, ni un coach de substitution ou un ami imaginaire.

C'est juste un super assistant, qui connaît très bien mes motivations, mes red flags et surtout qui est capable de me faire prendre du recul sur ma manière manager mes propres ressources humaines.

S'il est capable de "faire le job" à l'échelle d'un individu, son plein potentiel devrait pouvoir s'exprimer à l'échelle d'un team, mieux encore d'une entreprise. Que ça soit avec Wittflow, ou avec l'un de ses petits frères et soeurs qui ne manqueront pas de fleurir dans les années qui viennent, les managers qui intègreront cette dialectique dans leur process devraient assez rapidement en voir les effets positifs.

Je pense aussi que ce genre d'outils devrait à terme être encore plus performant quand ils tourneront en local, sur votre machine, avec votre propre RAG et celui de votre entreprise. Souverains et, aussi bizarre que cela puisse paraître, déconnectés de la "pollution" générée par des armadas de LLM dégueulant leur slop sur les interwebs.

Pour l'heure, Wittflow est un custom GPTvqui ne fonctionne pour l'instant qu'avec OpenIA. Il n'évoluera sans pas beaucoup (sauf si je lui renseigne qu'un évènement important à modifié ma façon de décider, de percevoir le risque etc.) Il ne s'enrichit pas des conversations précédentes (et heureusement, comme expliqué dans la vidéo) donc ça fait parfois bizarre de devoir lui redonner du contexte, alors que tous les autres LLM augmentent justement leur fenêtre contexte pour ne plus devoir le répéter.

Et il ne génère pas de belles images, vidéos, powerpoints, deepfakes etc . Parce que ce n'est tout simplement pas ce qu'on lui demande.

Full disclosure: ce post n'est pas sponsorisé, j'ai moi-même payé le setup de mon Wittflow. Si tu veux contacter Eric -> eric@wittflow.com

J'aurai le plaisir d'animer la soirée de projection des IA Days, au cinéma Pathé de Louvain-la Neuve, le 13 octobre prochain. Il reste encore des places pour la journée de conférences et pour assister à la soirée, réserve ton billet !


Dans l'Echo, #my2cents sur la sortie de Sora 2. Merci à Jean-François Sacré 🙏


Dans l'actu de cette semaine, j'ai également repéré :

🎯 Google veut discréditer une experte, la juge salue son courage — Les coulisses d’un procès qui secoue l’adtech

En bref :
Rare scène au procès antitrust contre Google à Washington : la multinationale tente de discréditer l’experte Stephanie Layser, ancienne dirigeante News Corp, en utilisant son podcast comme “preuve de partialité”. Au lieu d’être fragilisée, elle est applaudie par la juge, qui rejette les attaques et valide son témoignage. Le cœur des enjeux : contrats léonins, absence de pouvoir pour les médias, et suspicion généralisée face à Google qui organise l’opacité du marché publicitaire.

Pourquoi c’est important ?
Ce procès est un tournant pour l’avenir des médias et du web ouvert. Stephanie Layser, reléguée comme “émotionnelle et improductive” par Google — une manœuvre classique pour museler les voix critiques — démonte cette rhétorique en public, poussant le tribunal à reconnaître la réalité du pouvoir abusif exercé sur les éditeurs. Les juges et la presse saluent au contraire sa force : “She has strong views”, affirme la magistrate. La question fondamentale : qui peut encore négocier face à Google ? Les témoignages révèlent une mécanique de monopole où “le bon droit” change selon l’humeur du géant tech. La défense de Google se focalise sur le partage de données et un “remède” anticompétitif, mais la justice exige un réel démantèlement du monopole publicitaire.

Source :
Google just tried to use my podcast to discredit a key witness

Ils en parlent :


🎯 🔴 La tech sans la passion… de la Tech — Pourquoi la France rate l’innovation?

En bref :
L’innovation tech en France “meurt d’un malentendu” : l’écosystème croit que la recette du succès est le mimétisme des codes startups américains, ignorants du vrai moteur — une contre-culture passionnée, rebelle et créative. Tariq Krim analyse le manque de vision, la “startup nation” incapable de franchir le gouffre (chasm), l’erreur d’investir pour copier et non inventer. L’Europe, pionnière du web et du logiciel libre, cède aujourd’hui sa culture à l’IA formatée américaine ou chinoise, à défaut de voir émerger sa propre grande vague d’innovation entrepreneuriale portée par des passionnés et des rebelles.

Pourquoi c’est important ?
L’innovation durable repose sur la capacité à connecter vision et usages, pas à multiplier les “usines à clones”. En décortiquant les cycles d’adoption (Geoffrey Moore, Crossing the Chasm), Tariq Krim pointe la carence fondamentale : trop de produits, pas assez de projet culturel. L’Europe n’invente plus, “elle dilue sa culture dans les IA généralistes”, ce qui revient à une “colonisation inversée”. Ce diagnostic invite à repenser la Tech comme projet citoyen, créatif et visionnaire, refusant l’enshitification et la dilution des savoirs.

L’approche créative :
"Ce qu’on a oublié en France, c’est que la startup doit être rebelle au système. Sans contre-culture passionnée, pas d’impact international." Cette réflexion elle-même est une forme de “poésie de la résistance” contre le conformisme digital ambiant, invitant à une nouvelle rébellion intellectuelle et entrepreneuriale.

Source :
🔴 La tech sans la passion… de la Tech

Ils en parlent :


🎯 𝗕ascule des IA génératives & e-commerce : OpenAI, Amazon & Claude 4.5 changent la donne

𝗘𝗻 𝗯𝗿𝗲𝗳 :
OpenAI lance une fonction d'achat direct dans ChatGPT, concurrençant Amazon et Instagram, pendant que Claude Sonnet 4.5 révolutionne la collaboration homme/IA. Sora 2 (OpenAI) autorise, par défaut, la génération de vidéos à base de contenus protégés, sauf opposition active des ayants-droit. L'écosystème IA connaît une poussée créative et commerciale sans précédent.

𝗣𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁 ?
Ces évolutions reflètent trois bascules : 1) l’IA sort du laboratoire pour devenir un agent économique autonome ; 2) les géants technos accélèrent leur cannibalisation mutuelle (commerce, réseaux, médias) ; 3) ce nouveau terrain de jeu génère autant d’enthousiasme disruptif que de risques – concurrence, exclusivité, polarisation, automatisation des choix.
L'approche créative : « La révolution n'est pas un progrès technique, c'est le moment où chacun estime pouvoir réinventer la règle du jeu ! » → Les “agentic states” de l’IA sont le nouveau terrain de jeu contestataire, où la capacité créative citoyenne (hacks, usages détournés, remix vidéos, détournement de features) peut peser sur les géants.

𝗦𝗼𝘂𝗿𝗰𝗲 :
https://www.wired.com/story/openai-launches-sora-2-tiktok-like-app/
𝗜𝗹𝘀 𝗲𝗻 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗻𝘁 : TechMeme - WSJ - Reuters

#IA #AgenticCommerce #Créactivité



🎯 Rodney Brooks dynamite le mythe des robots humanoïdes “généralistes” 🦾🤹

En bref :
Rodney Brooks (fondateur d’iRobot) publie une tribune incisive : selon lui, les robots humanoïdes actuels n’apprendront pas la vraie dextérité humaine avant longtemps, la faute à des architectures logicielles et physiques trop limitées, et à un storytelling marketing déconnecté des réalités scientifiques.

Pourquoi c’est important ?
Alors que de nombreux investisseurs et médias spéculent sur un futur proche rempli d’automates “polyvalents”, Brooks rappelle que ni la robotique ni l’IA n’ont (encore) franchi les barrières motrices, énergétiques et logiques de la complexité humaine.
Perspectives critiques : le risque ? Gonfler une bulle d’attentes irréalistes, négliger les enjeux pratiques (sécurité, productivité réelle…), et détourner l’innovation des applications réellement utiles.
L’approche créative : “Le progrès, c’est aussi savoir recadrer nos rêves face à la matière.”

Source :
Rodney Brooks – Why Today’s Humanoids Won’t Learn Dexterity

Ils en parlent :
Techmeme – Robotics market analysis -
Bloomberg – IA & robots grand public

#Robotique #Humanoïdes #Dextérité



🎯 EdTech : EdSights lève $80M pour lutter contre le décrochage étudiant grâce à l’IA 🎓🤖

En bref :
La startup EdSights vient de lever 80 millions de dollars pour déployer ses outils conversationnels basés sur l’IA, capables de détecter et prévenir le décrochage scolaire à grande échelle dans l’enseignement supérieur américain.

Pourquoi c’est important ?
L’IA conversationnelle offre une approche personnalisée pour identifier les signaux faibles du désengagement étudiant : dialogues automatisés, analyse des émotions, accès en continu aux ressources.
Si la diffision de ces outils promet des impacts majeurs sur la réussite et l’inclusion, elle pose aussi la question du respect de la vie privée, des biais algorithmiques et du rôle des humains dans l’accompagnement éducatif.
L’approche créative : “Un robot n’est pas un mentor, mais peut être un éclaireur sur le chemin de la résilience.” ➜ L’innovation vient ici d’un usage subtil de la machine en soutien à la relation éducative, sans prétendre la remplacer.

Source :
Axios – EdSights AI dropout

Ils en parlent :
Techmeme – levées EdTech IA -
The Information – EdTech, IA et nouvelles pédagogies

#EdTech #IA #DécrochageScolaire



🎯 Deepfakes et nudify : la riposte s’organise contre l’exploitation générée par l’IA 🤖🚨

En bref :
L’apparition de plateformes “nudify” (génération de nudités par IA à partir de photos) pousse un groupe de citoyens à entamer une lutte judiciaire et médiatique contre la banalisation du deepfake pornographique. Ces outils franchissent un cap, posant la question d’une régulation urgente et d’une éthique numérique forte.

Pourquoi c’est important ?
L’IA exploite désormais l’image privée pour générer, à grande échelle, des contenus sexuellement explicites à l’insu des personnes, majoritairement femmes et mineurs. Les victimes doivent, dans la plupart des cas, engager elles-mêmes les procédures face à cette violence algorithmique.
Perspectives critiques : l’absence de garde-fous réglementaires et la course à la viralité font exploser un marché gris où l’IA peut devenir un outil d’humiliation numérique de masse, forçant familles et associations à bâtir des ripostes inédites.

Source :
CNBC – La lutte contre les sites nudify et deepfakes

Ils en parlent :
Techmeme – Tendances deepfake & IA -
FORTUNE – IA & ethical risks

#Deepfake #EthiqueNumérique #Regulation



🎯 Apple prépare son propre ChatGPT : la bataille de l’IA générative monte d’un cran 🍏💡

En bref :
Apple planifie le lancement d’un chatbot concurrent de ChatGPT, intégré directement dans ses prochains MacBook Air et sur l’iPhone. L’arrivée d’Apple sur ce terrain renforce la lutte pour l’innovation grand public en IA, alors que l’écosystème s’accélère.

Pourquoi c’est important ?
Contrairement à ses rivaux (Google/Microsoft), Apple mise sur une IA plus “locale”, respectueuse des données utilisateur, et totalement intégrée à son OS.
Cette stratégie pourrait transformer à la fois les interfaces utilisateurs (assistants, productivité, création), et la relation de confiance avec les technologies IA.
L’approche créative : “L’innovation la plus puissante naît là où l’usager ne la remarque pas.” ➜ Apple pourrait redéfinir l’expérience IA invisible et utile.

Source :
Bloomberg – Apple’s ChatGPT Rival

Ils en parlent :
Techmeme – Chatbots Apple et concurrence IA -
Fortune – Marché IA : analyses comparatives

#AppleAI #ChatGPT #Innovation



🎯 Bulle IA : Nvidia, OpenAI et la question du “financement circulaire” 💰🤖

En bref :
Nvidia a investi près de 100 milliards de dollars dans l’écosystème OpenAI/Microsoft, générant des soupçons de “financement circulaire” : l’argent réinjecté servirait moins l’innovation que l’entretien artificiel de la bulle IA actuelle. La question : la planète tech reproduit-elle les excès spéculatifs des années 2000 ?

Pourquoi c’est important ?
Le secteur IA, dopé par les investissements massifs des GAFAM (et Nvidia en tête), risque l’emballement spéculatif : prêts, rachats, valorisations croisées créent-elles une bulle ? Plusieurs analystes évoquent un risque systémique, où valeur perçue et valeur réelle se décrochent.
L’approche créative : “Il n’y a pas de progrès sans friction, mais la friction n’est pas toujours une preuve d’avancée.” ➜ La concentration du pouvoir entre fournisseurs d’infrastructures IA et géants du numérique interroge sur la durabilité et la répartition de la valeur.

Source :
Fortune – Nvidia’s $100 billion investment in OpenAI

Ils en parlent :
The Information – Jensen Huang (Nvidia) et le cash AI -
Bloomberg – Stratégies IA Apple et concurrence -
Techmeme – IA market bubble

#BulleIA #Nvidia #Innovation


Pour la route ...

"Aucune solution, certes, n'est parfaite. "

"Mais il demeure un choix, simple et juste : refuser la tribune, le prestige, le temps d'antenne à ces marchands de haine. Refuser la comédie du « débat d'idées » qui ne sert à rien, sinon à leur victoire médiatique. La véritable censure est aujourd'hui quasiment impossible, hormis pour les riches armés d'avocats."

"Si la parole est refusée aux racistes, ils se repaissent de l'image de la censure ; si elle leur est ouverte, ils s'engraissent de prestige. Le débat n'est qu'illusion, seule compte l'attention raflée."

"Voilà pourquoi tant de médias s'enlisent dans les précautions langagières : "présumé suprémaciste », « politique qualifiée de xénophobe par ses opposants ». Ce n'est pas le doute qui les anime, c'est la peur : une posture défensive face aux menaces des soi-disant « défenseurs de la parole », gorgés de ressources et de rancœur, qui cherchent à intimider les adversaires pour les réduire au silence."

"La question de la liberté d'expression ne cesse d'être ravivée, ultime os à ronger jeté aux conservateurs modérés. Croire que l'extrême droite s'intéresse sincèrement au débat, c'est se laisser abuser : tout cela n'est qu'une stratégie de brouillage, une tactique médiatique sans profondeur ni véritable recherche de vérité."

"Quand la tribune leur est refusée, les suprémacistes profèrent des cris de martyr, accusent la lâcheté. Une fois, deux fois, mille fois. Mais le public finit par se lasser, par tourner la page."

Laurie Penny

Tx Gilles Abel pour la réf.

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